Pour la première fois de l’histoire, le nouveau dispositif d’arbitrage assisté par vidéo sera utilisé lors d’une Coupe du Monde de football. Le Président de la Fifa, Gianni Infantino, vient en effet d’annoncer que les arbitres terrain seront secondés par une assistance vidéo pendant toute la durée de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Loin de faire l’unanimité dans le milieu professionnel du ballon rond, l’arbitrage vidéo c’est également fait des ennemies dans les tribunes lors de ces précédentes utilisations, notamment pendant le match France – Espagne du 28 mars.
Jusqu’à présent, l’utilisation de l’arbitrage vidéo pour la Coupe du Monde 2018 était fortement envisagée mais rien n’avait encore été officiellement décidé, le nouveau dispositif devant continué à être testé lors de matchs réels pour en découvrir les failles et, si possible, y remédier. Au mois de mars, Gianni Infantino répondait même aux questions concernant le recours à l’AAV (l’arbitrage assisté par la vidéo) pendant le mondial que la décision reviendrait à l’IFAB (International Football Association Board) et qu’il dépendrait des tests en cours. On a déjà pu assister à un match utilisant l’arbitrage vidéo à deux reprises : en décembre lors du Mondial des Clubs au Japon et, pour la première fois en France, le 28 mars dernier lors du match France-Espagne. Bien que la période d’essai ne soit pas arrivée à sa fin et que l’IFAB ne se soit pas encore prononcé, le Président de le Fifa vient d’annoncer que le Mondial 2018 se ferait avec arbitrage vidéo estimant qu’il n’y a eu « que des retours positifs » suite à son utilisation !
L’arbitrage vidéo n’est pas sans failles
L’arbitrage vidéo sera en quelque sorte le grand justicier de la compétition qui viendra en aide aux arbitres souvent pris pour cible qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, voient moins bien ce qu’il se passe sur le terrain que les millions de téléspectateurs qui se trouvent devant leur télévision, un fait inacceptable en 2017 selon Infantino. Les arbitres pourront avoir recours à l’arbitrage vidéo dans 4 situations : en cas de but marqué, de carton rouge, de penalty ou pour définir contrôler l’identité d’un joueur sanctionné.
Reste que cet assistant vidéo joue directement sur la qualité du match pour les spectateurs qui se trouvent dans les gradins. C’est en effet une faille du système que l’on a pu remarquer pendant le match France-Espagne. L’arbitre Zwayer a fait appel deux fois à l’assistance vidéo. Résultats des courses : un but accepté pour les Espagnols et le but de Griezmann refusé. Seulement, pendant les quelques secondes nécessaires à l’assistant vidéo, et pendant que les téléspectateurs revoyaient les images au ralenti sur leur petit écran, les supporters français étaient déjà en liesse dans les tribunes. Quelle ne fut pas leur déception quand ils ont compris que le but n’était finalement pas accepté… Il ne fait aucun doute que, pour contenter tout le monde, la Fiba devra trouver des solutions pour remédier à ce problème et pour la magie du foot ne se perde pas pour des histoires de technologie…